
Projet Life : MenKorn by CrisiSoft au service de la résilience des systèmes de santé
7 octobre 2021
Gestion de crise au CFARM de Vannes
13 juillet 2022Le SAMU 54 teste MenKorn NOVI de CrisiSoft-Gestion de Crise

Les fonctionnalités coopératives en salle de crise et sur le poste médical avancé au service des victimes !

Le 20 janvier dernier, invitée par le SAMU 54 du CHU de Nancy qui prévoit l’acquisition de MenKorn NOVI, CrisiSoft a participé en parallèle des outils habituels du SAMU 54 à la « prise en charge numérique » de l’exercice de la capacité nationale de médecine de catastrophe. Retour sur les attentes et les conclusions de François De Canteloube, ARM superviseur et référent SSE du SAMU 54.
CrisiSoft et Telecom Exos vous présentent leur solutions de régulation médicale et de régulation de crise au Salon SECOURS EXPO du 9 au 12 mars, Porte de Versailles. Stand C9 – D10.
CrisiSoft : Quels sont les objectifs d’un tel exercice dans le cadre de la capacité nationale de Médecine de catastrophe ?
François De Canteloube : Le DU se déroule sur 3 semaines réparties de janvier à juin 2022 et accueille 45 apprenants médecins, infirmiers et pharmaciens. Leur capacité de gestion d’événements exceptionnels est notamment mesurée au travers de plusieurs exercices de mise en situation.
Le premier qui vient de se dérouler le 20 janvier est consacré à la gestion du PMA avec le triage, les différentes zones de soin et l’évacuation. Le second programmé en mars ciblera également le PMA, cependant le jeu sera plus ciblé sur le parcours des victimes et les choix des soignants avec mise en place d’une cellule de crise par l’ARS et la préfecture et le dernier en avril s’attachera à couvrir l’ensemble d’un dispositif terrain Chantier/ PMA et évacuations.
Sur ce premier exercice l’évaluation portait essentiellement sur les capacités de gestion, de prise de décision rapide, de dimensionnement du dispositif de terrain…
François De Canteloube : Le DU se déroule sur 3 semaines réparties de janvier à juin 2022 et accueille 45 apprenants médecins, infirmiers et pharmaciens. Leur capacité de gestion d’événements exceptionnels est notamment mesurée au travers de plusieurs exercices de mise en situation.
Le premier qui vient de se dérouler le 20 janvier est consacré à la gestion du PMA avec le triage, les différentes zones de soin et l’évacuation. Le second programmé en mars ciblera également le PMA, cependant le jeu sera plus ciblé sur le parcours des victimes et les choix des soignants avec mise en place d’une cellule de crise par l’ARS et la préfecture et le dernier en avril s’attachera à couvrir l’ensemble d’un dispositif terrain Chantier/ PMA et évacuations.
Sur ce premier exercice l’évaluation portait essentiellement sur les capacités de gestion, de prise de décision rapide, de dimensionnement du dispositif de terrain…

Nous avons été d’abord surpris par la facilité de prise en main, l’ergonomie et par-dessus tout de la vitesse de la transmission d’informations cruciales à tous les niveaux.
Quels sont les outils numériques mis en œuvre sur un tel exercice et leur utilité attendue ?
François De Canteloube : Ils sont trop nombreux et aucun n’est spécifique et global à notre métier, à la fois de régulation des moyens médicaux en salle de crise, et de prise en charge médicale sur le terrain.
En salle de crise d’abord, un événement majeur de ce type (l’exercice portait sur une explosion au gaz dans un bâtiment. NDLR) se traduit systématiquement par une problématique de mobilisation de ressources. Aujourd’hui nous ne disposons plus d’outil de rappel de personnel dont nous avons un besoin urgent, pour remplacer le « système D » des réseaux sociaux.
De même pour la disponibilité des lits, des renforts et jusqu’au suivi des victimes ; nous utilisons les traditionnels tableaux Excel « faits maison ». Des outils qui ont la vertu de formaliser l’information à un instant T mais qui ne sont pas communicants et donc pas dynamiques et surtout qui nécessitent beaucoup de temps d’actualisation.
Sur le terrain, sont déployés Sinus et Si-Samu. Le premier, Sinus, est un logiciel de dénombrement, ce n’est pas notre logiciel métier. Il ne sert pas à la prise en charge médicale, mais permet de créer une liste unique des victimes.
Du fait de l’absence de solution dédiée à la gestion de crise, nous attendions beaucoup de Si-Samu déployé au centre 15 du SAMU 54 avec la crise Covid. Sur une crise pré hospitalière nous envisagions de l’utiliser pour la cartographie, la main-courante et la gestion des patients. Nous avions quand même identifié un certain nombre de limites fonctionnelles comme l’absence d’outils de mobilisation (rappel de personnels), de gestion de vecteurs, de portabilité (enregistrement de victimes sur terminaux mobiles) ; et de contraintes liées au partage d’information avec une main-courante uniquement interne et le manque de collaboration possible avec les autres acteurs en dehors de la sphère « Samu ».
Quelle était la plus-value attendue de MenKorn lors de cet exercice et par extension sur les SSE pré hospitalières gérées par le SAMU 54 ?

François De Canteloube : Très clairement, l’enjeu principal était de vérifier que MenKorn NOVI avait la capacité de faire du « Tout en Un », comme annoncé par CrisiSoft, en rassemblant tous les outils utilisés actuellement sur une seule plateforme. Parce que la théorie et les slides, c’est bien ; le test en situation réelle c’est mieux ! (rires. NDLR).
Au-delà de ce regroupement le test visait à mesurer la praticité de l’outil et la qualité des informations disponibles permettant d’améliorer significativement l’efficacité de la chaîne médicale sur le terrain et en salle de crise.
Quel bilan tirez-vous de l’efficience des outils numériques utilisés et de MenKorn lors de cet exercice ?
François De Canteloube : Le point absolument majeur qui ressort de l’exercice pour moi est le manque crucial de formation et de manipulation sur nos outils actuels (Sinus & Si-Samu. NDLR). Pour cet exercice, nous n’avons pas pu bénéficier des outils Sinus et Si-Samu car il a été impossible de les faire fonctionner correctement. Résultat une perte de temps pour les opérateurs et une absence totale d’information en salle de crise nous laissant aveugles sur l’événement. Ces difficultés que j’attribue au manque de pratique et aux difficultés de formation sont symptomatiques de ces solutions qu’on nous demande d’utiliser sans que soient prévues des séquences d’accompagnement adéquates.
Concernant MenKorn qui était déployé uniquement en « doublage » et manipulé par 2 personnes de CrisiSoft + 1 ARM du SAMU (1 personne en salle de crise et 2 personnes sur le terrain), nous avons été d’abord surpris par la facilité de prise en main, l’ergonomie et par-dessus tout de la vitesse de la transmission d’informations cruciales à tous les niveaux. Bien sûr la solution a été utilisée par des « experts » de MenKorn, mais à 3 personnes ils ont produit un niveau d’information bien plus riche et déterminant pour le parcours des victimes les plus graves, que ce que les outils habituels ne permettent.
Concernant les objectifs fixés, nous avons validé la plus-value de disposer de toutes les informations au même endroit avec des fonctionnalités couvrant tous nos besoins opérationnels et tactiques. Nous avons également mesuré la nécessité d’acquérir un niveau d’utilisation quasi quotidien mais le simulateur intégré nous permet d’imaginer de multiples applications en formation et en entraînement.

Quelles perspectives tirez-vous de cette expérience pour l’avenir que ce soit en formation ou en situation réelle ?


